Les blessures de l'enfance et leurs conséquences
- 🌹_Aïcha_🌹
- 1 déc. 2021
- 10 min de lecture

Dans son livre « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même », Lise Bourbeau nous apprend à reconnaitre, à apprivoiser et à affronter nos fêlures intimes pour mieux nous en débarrasser.
👉Pour Lise Bourbeau, tous nos maux – que ce soient nos problèmes physiques, émotionnels et mentaux – proviennent de cinq blessures : la trahison, le rejet, l’abandon, l’humiliation et l’injustice. Et pour ne pas contacter les souffrances qui y sont attachées, nous – petits enfants, afin de survivre et nous adapter à notre environnement – avons façonné des masques, des protections qui, au fil des ans, freinent notre épanouissement. « Lorsque nous portons ces masques, » écrit Lise Bourbeau, » nous ne sommes plus nous-mêmes ». Reconnaître nos masques, et ceux des autres, et adopter de nouveaux comportements pour arriver à guérir nos blessures, tels sont les objectifs de « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même. »
►Avant donc de commencer, je vous propose de diviser cet article en cinq autres. Ces cinq autres articles, correspondront chacun à une blessure de l'enfance. Ceci pour éviter d'écrire un article qui sera beaucoup trop long si je recense à la fois toutes les blessures, leurs définitions, symptômes, causes et solutions. Car il y a pas mal de choses à dire.
Ainsi, dans ces articles, ils vous sera dévoilé tout ce dont vous avez besoin de savoir sur votre propre blessure d'enfance.
Dans cet article-ci, c'est à dire celui sur lequel vous vous trouvez en ce moment, je vais vous parler des cinq blessures d'enfance de manière brève pour ainsi vous permettre d'identifier celle qui vous concerne et de ce fait, d'accéder à l'article qui correspond à votre blessure de l'enfance.
A./ La blessure du rejet

La blessure de rejet est une blessure émotionnelle marquante et profonde. Elle affecte les personnes qui, durant l’enfance, ont grandi avec l’impression de ne pas mériter d’exister, et d’être fondamentalement rejetées par leur entourage.
Cette impression, qu’elle soit fondée ou non, amène l’enfant à construire des barrières paradoxales lors de son développement. Ces barrières, bien loin de le protéger, le conduisent à un isolement mêlé d’un sentiment de plus en plus prégnant de non-appartenance.
Tout le monde peut se sentir un jour rejeté, exclu ou mis à l'écart. Que ce soit en société, au travail, dans sa vie amoureuse, au sein de sa famille, avec ses amis... Mais cela devient une blessure lorsque la personne en souffre de manière persistante.
La blessure de rejet affecte généralement les enfants en bas âge, lorsqu’ils grandissent avec le sentiment de ne pas avoir le droit d’exister et encore moins le droit d’être aimés, c’est selon moi la blessure la plus douloureuse car celui qui la porte vit avec le sentiment de ne pas mériter de vivre et/ou qu’il ne vaut rien.
Souvent, cette blessure apparaît lorsque les parents ont rejeté (consciemment ou non) leur enfant. C’est évidemment le cas lorsque l’enfant n’a pas été entièrement désiré, ou lorsqu’il est venu au monde un peu « par surprise », naître fille lorsque l’on désirait un garçon… Mais cette blessure peut apparaître pour beaucoup d’autres raisons. L’enfant peut par exemple se sentir rejeté lorsque ses parents n’ont pas pu lui consacrer beaucoup de temps, lorsqu’ils n’ont pas pu lui apporter toute l’affection souhaitée, ou encore plus communément lorsque l’enfant a été rejeté, pour une raison ou une autre, par ses camarades.
Que le rejet soit réel ou simplement ressenti par l’enfant importe peu. Dans tous les cas, il commence à bâtir sa personnalité à partir de cette sensation première. Cela aura bien entendu des conséquences sur son développement et sur ses comportements une fois arrivés à l’âge adulte.
Masque: Fuir pour ne plus souffrir
Dans la grande majorité des cas, les enfants ayant grandi avec le sentiment d’être rejeté adoptent un comportement de fuite pour se protéger.
L’adulte qu’il devient aura tendance à être un peu « dans la lune », avec une vie intérieure extrêmement riche. Cela n’est évidemment pas un mal en soi ! Il est tout à fait possible d’être épanoui en cultivant une bonne part de solitude et d’imaginaire…
Mais malheureusement, un adulte qui a mal refermé sa blessure de rejet finit par souffrir de ses propres techniques d’évitement. Il se sous-estime énormément, et vit avec l’impression constante de ne pas compter et de ne pas avoir sa place dans le monde. Il lui est très difficile de créer et d’entretenir des amitiés, tant l’isolement fait partie de son quotidien. Il éprouve de grandes difficultés à imaginer qu’on puisse l’aimer, et prend en conséquence l’habitude de saboter ses relations et de les fuir. Au quotidien, il se fait toujours très discret, et cette discrétion finit par lui peser. Il communique peu, et n’ose pas s’affirmer, quitte à perdre progressivement confiance en lui. L’angoisse et la panique sont des compagnons silencieux, assis quotidiennement aux côtés de la personne blessée.
►Si vous pensez être atteint de la blessure du rejet, cliquez sur le bouton "En savoir plus" ci-dessous pour avoir de plus amples informations. Vous trouverez quelques éléments pour mieux comprendre votre fonctionnement ainsi que des conseils pour apaiser votre vie affective.
B./ La blessure d'abandon

La blessure d’abandon trouve ses origines dans nos expériences relationnelles passées, souvent infantiles, et renvoie à une instabilité affective difficile à vivre au quotidien, qui est liée à la peur du rejet et à la crainte de ne pas être aimé.e et accepté.e.
Elle se manifeste par des troubles du rapport à soi-même : mauvaise estime de soi et sentiment de ne pas être à la hauteur, et par des comportements excessifs dans les relations affectives. La demande d'amour est massive et les attentes démesurées. La personne blessée aura tendance à rechercher un absolu dans ses relations affectives qui fait écho à l'ampleur de ce dont elle a manqué. Dans la relation, le manque d'amour occupe une place majeure et ouvre la voie à la dépendance affective dans la mesure où la solitude est fréquemment redoutée.
Masque: Être dépendant pour ne pas perdre l'autre
Le masque qui accompagne la blessure d'abandon est nommé le dépendant. Autrement dit, lorsqu'une personne se sent abandonnée ou qu'elle a peur d’être abandonnée, donc qu'elle cherche à éviter l’abandon, elle adopte des comportements de dépendance.
Les principales caractéristiques de ce masque sont le fait que la personne dont la blessure d’abandon est active « recherche l’attention, le support et surtout le soutien de son entourage à tout prix. La croyance la plus forte liée à la blessure d’abandon est que les personnes du sexe opposé nous aiment SEULEMENT si elles nous portent beaucoup d’attention.
Elle peut même devenir victime et tomber malade pour avoir de l’attention. Elle a de la difficulté à fonctionner seule. Toute seule, elle ne s’intéresse pas à grand-chose, car elle aime surtout la présence de l’autre. D’ailleurs sa plus grande peur est la solitude. Elle a extrêmement peur de se retrouver seule. Cette peur augmente en vieillissant. C’est une personne qui a de la difficulté à mettre fin aux relations.
Elle a de la difficulté à se tenir droite, s’appuie sur les autres personnes ou sur quelque chose. Besoin d’appui pour réaliser des projets. Elle demande souvent des conseils. Elle dramatise les problèmes. Elle a des talents d’actrice.
Elle fait régulièrement des demandes, non par besoin, mais surtout pour avoir de l’attention. Elle a tendance à insister face à un refus. Elle en veut aux autres de la laisser tomber.
L’émotion la plus souvent ressentie est la tristesse et elle ressent ce sentiment parfois sans raison.
Des 5 types de personnes atteintes des blessures de l'enfance, c’est celle qui aime le plus le sexe, car ça comble son besoin de se sentir aimée et désirée. Les personnes qui ont cette blessure s’accrochent à leur partenaire. Elles ont tendance à anticiper le moindre de ses besoins, à tout faire pour lui, en s’oubliant elles-mêmes de peur d’être abandonnées. Elles peuvent même devenir étouffantes pour l’autre. Et si elles sont quittées, elles s’accrochent désespérément à l’autre, car elles croient que c’est de cette façon qu’elles vont le récupérer.
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C./ La blessure de trahison

Chaque histoire est différente, mais en règle générale la blessure de trahison apparaît entre l’âge de 2 et 4 ans, lors du complexe d’Œdipe*. L’enfant, alors en pleine relation passionnelle avec son parent de sexe opposé, vivra très douloureusement les petites et les grosses trahisons de celui-ci.
La blessure de la trahison est une souffrance émotionnelle liée à la peur permanente d'être trahi, trompé, abandonné.
Masque: Contrôler à tout prix
Comme dit précédemment, la blessure de trahison se crée entre 2 et 4 ans principalement et généralement avec le parent du sexe opposé qui a dévalorisé l’enfant ou l’a maltraité. Pour se protéger, la personne atteinte de cette blessure, développera un mécanisme de défense appelé le masque du contrôlant.
Cette personne fuit les gens intenses, bien affirmés, car elle ne se sentirait pas en contrôle. Elle pourra couper la parole, mais ripostera fermement si elle se le fait faire. La domination est présente. En étant rapide dans ses actions, la tolérance envers les personnes plus lentes l’exaspère. La colère peut émerger tout comme lors d’attentes non comblées même si ça écrase l’entourage.
Être premier en tout, c’est important. Elle osera mentir, manipuler voire être hypocrite pour garder son pouvoir et écraser tout rival. Elle n’aime pas parler de ses affaires mais se mêle de celles des autres. Cette personne fait difficilement confiance et bien souvent, réagit plus négativement avec les gens du sexe opposé. Elle est plutôt agitée et aime montrer ses accomplissements.
La personne atteinte de la blessure de trahison est très exigeante envers elle-même et envers les autres. Elle aime mener ses projets jusqu’à terme, sinon ce serait interprété comme un manque de courage, de ténacité. L’intolérance face à la lassitude des autres est remarquable, ce qui rend les collaborations avec autrui plus difficiles.
On remarque une personnalité forte qui aime avoir raison et dont l’ego prend bien de la place. Besoin de cacher la sensibilité oblige. Elle n’ose pas se confier facilement de peur d’être trahie et que ça se retourne contre elle.
En contrôlant, cette personne pense éviter les trahisons, mais ce contrôle est épuisant et lui en fait vivre amplement, envers elle-même d’abord. Difficile de profiter des joies de l’instant présent quand tout est mis en place pour se protéger. Quand tout est planifié espérant que les choses se passent comme désiré. Où est la place pour la flexibilité, le cœur d’enfant heureux, le lâcher prise, la joie profonde ? C’est triste en fait de voir autant de souffrance. Imaginez cela en couple, OUF !
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D./ La blessure d'humiliation

La blessure d’humiliation est une blessure émotionnelle qui peut apparaître à un très jeune âge. Elle découle généralement de situations répétées durant lesquelles l’enfant a perçu, ou au moins cru qu’il faisait honte à ses parents (souvent à sa mère).
Cette blessure première laisse des traces dans le développement de l’enfant, et chez l’adulte qu’il deviendra bientôt. Celui-ci commence en effet rapidement à développer des traits de caractère particuliers. Il tend inconsciemment à reproduire des situations dans lesquelles il se retrouve dans des postures difficiles, pour ne pas dire humiliantes
Chaque histoire est différente, mais la blessure d’humiliation apparaît le plus souvent à un très jeune âge, entre 1 et 3 ans. Celle-ci se développe lorsque, à l’âge où l’on commence à prendre conscience de soi et de son corps, l’enfant ressent une certaine honte éprouvée par lui même ou par l’un de ses parents (le plus souvent la mère) à son sujet.
L’enfant peut, par exemple, s’être sali plus qu’un autre lors d’un jeu, n’avoir pas été propre aussi rapidement que son frère ou sa sœur, avoir dit une sottise en public, avoir été raillé par ses camarades, ou plus gravement avoir été violé ou battu … Les raisons sont multiples. En tout cas, un événement marquant ou une suite de petites blessures ont enclenché le mécanisme de la blessure d’humiliation : l’enfant se sent durablement abaissé, honteux et humilié. Consciemment ou non, l’enfant a honte de lui en quasi-permanence, et commence à organiser sa vie à travers ce prisme.
Masque: S'humilier pour exister
Suite à cette blessure première, la personne a, le plus souvent de manière inconsciente, l’impression de ne pouvoir exister et être reconnue qu’en tant que personne faible, honteuse et surtout moins importante que l’autre.
De nombreux comportements peuvent émaner d’une telle identification, mais on peut en citer certains exemplaires et communément partagés.
Généralement, suite à une blessure d’humiliation, la personne a tendance à se critiquer en permanence, à se moquer d’elle-même et à se dévaloriser.
Comme si cela ne suffisait pas, elle ne se sent pas digne de mener une vie saine. Excès en tout genre (notamment alimentaires), et autres comportements néfastes sont fréquents.
Se trouvant indigne d’éloges et de tout mérite, elle se met inconsciemment dans des situations embarrassantes, et à tendance à fréquenter des gens qui ne la respectent pas et la font souffrir.
Pour se faire aimer malgré tout, elle a tendance à vouloir trop en faire. Elle se plie en quatre pour satisfaire l’autre, qui lui apparaît comme fondamentalement meilleur qu’elle. Parallèlement, elle a toujours peur d’être un poids et se fait la plus petite possible, car elle vit dans la peur chronique de déranger.
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E./ La blessure d'injustice

Cette blessure se remarquera davantage de la part de gens ayant eu des parents très autoritaires et froids. L’enfant aurait besoin entre 4 et 6 ans de faire valoir encore plus son individualité, mais elle est plutôt brimée.
Il trouvera injuste de ne pas pouvoir être lui-même et ceci se cristallisera souvent davantage en relation avec le parent du même sexe. Si le parent avait de la difficulté à être dans son senti, à s’exprimer avec une saine communication, il favorisera tout ça à son insu bien entendu. Il fait de son mieux avec les ressources qu’il a, on le sait bien. Toutefois, les critiques et la sévérité créent de la douleur au cœur du petit être. On anticipe que le parent souffrait possiblement de la même blessure.
Masque: Être rigide
Le masque (mécanisme de défense) qui se crée en lien avec l'injustice est alors celui du Rigide.Pour se protéger, la personne tentera de se couper de son ressenti. C’est à la base une personne très sensible qui réprimera ses émotions en laissant croire à l’indifférence. Elle semblera à son tour froide et distante.
Cette personne cherchera la justice abondamment, se justifiera encore et encore. Son corps se montrera droit, plutôt rigide. Les mouvements pourront manquer de flexibilité et de souplesse. Le regard sera vif, les mâchoires tendues et la nuque raide et droite.
Elle a besoin de dégager la perfection en tout. Elle a appris à s’arranger seule et dira souvent « pas de problème » même si ça ne va pas nécessairement bien. Les émotions seront cachées pour tenter de traduire de la sérénité. Elle craint l’autorité, car en bas âge elle l’a subit. Cette personne dira que ça va bien même si c’est le contraire. Elle pourra avoir un caractère fort qui sera difficile à gérer pour l’entourage et qui la privera de douceur.
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Références: lejournaldesfemmes - Psychologue.net - Noémie de Saint Sermin - MarieSoleilCordeau
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